LES CHATS NOIRS DE MONTMARTRE
Association de Défense et de Promotion de Montmartre, de son Art, de ses Artistes et de son Patrimoine
Association loi du 1er juillet 1901
 
STREET MontmARTre 9/10 septembre 2017

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Pourquoi ce lieu ?
 

En regroupant des artistes aux pratiques et aux expressions variées autour d’une culture pourtant commune de la rue, le street art offre de multiples visages. S’il existe toutefois un point commun à cette création dans l’espace public, c’est bien cet amour inconditionnel pour « l’environnement urbain réel » (Allan Kaprow, L’Art et la vie confondus, 1996).
Sans cet environnement qui porte et supporte les œuvres éphémères de ces artistes, il n’y aurait ni création, ni échange. A la manière des peintres impressionnistes pour qui le « plein air » est devenu espace de création, les street artistes sortent de leurs ateliers pour s’inscrire dans l’espace public et y prendre place.
Depuis quelques années, les institutions culturelles accueillent l’art urbain dans leurs murs et invitent ainsi à la confrontation des courants, des époques, et initient le dialogue entre les styles.

 

Dans les bâtiments qu’occupe aujourd’hui le Musée de Montmartre ont vécu de nombreux artistes, au premier rang desquels Auguste Renoir, entre 1876 et 1877, suivi d’Émile Bernard, Raoul Dufy, Charles Camoin, Suzanne Valadon ou Maurice Utrillo. Les écrivains Pierre Reverdy et Léon Bloy y résidèrent également, au même titre que Démétrius Galanis.
Attiré par la vie de bohème à Montmartre comme par la lumière si particulière sur la Butte, Auguste Renoir a peint plusieurs chefs-d’œuvre lors de son passage au musée, dont le Bal du Moulin de la Galette (Musée d’Orsay, 1876). Pour réaliser cette œuvre, l’artiste descendait quotidiennement du 12 rue Cortot, où il s’était installé exprès, afin de travailler sa toile au plus proche du sujet réel, le Moulin de la Galette. Quel meilleur exemple de déplacement de la création d’un intérieur vers un extérieur à la fin du XIXème siècle ?
Outre les artistes eux-mêmes, vivait rue Cortot le célèbre marchand de couleurs Julien François Tanguy, dit « le Père Tanguy ». Les artistes Van Gogh, Monet, Renoir, Gauguin, Picasso, Cézanne et bien d’autres, se fournissaient chez lui en pigments et en couleurs. Bien au-delà de son statut de commerçant, le Père Tanguy a développé avec ses artistes de vraies relations d’amitié, dont témoignent de très nombreux portraits avec lesquels les artistes payaient notamment leurs dettes. La boutique du Père Tanguy, située au 14 rue Clauzel, et sa loge rue Cortot (aujourd’hui rattachée au Musée de Montmartre) furent deux lieux essentiels lors de la constitution du mouvement impressionniste. C’est dans cette même logique que les nouveaux « marchands de couleurs » fournissent aujourd’hui les street artistes en bombes et en craie, participant ainsi au développement d’un mouvement artistique à part entière.
L’identité culturelle du quartier de Montmartre est l’une des sources du mouvement d’art urbain actuel. L’événement STREET montmARTre se veut à l’image de cette pratique de l’art urbain. Il ne s’agit pas de faire entrer un artiste en particulier dans le musée mais bien davantage de confronter plusieurs visions dans un espace unique. De la même façon que de nombreux artistes ont cohabité au Musée de Montmartre, l’événement propose à une dizaine d’artistes de street art de cohabiter dans cet espace le temps d’un week-end et d’y réinterpréter la création impressionniste et avant-gardiste de l’époque. En proposant un dialogue entre ces deux courants, semble-t-il si éloignés, le musée – ancien lieu de résidence et de rencontre – pose la question de la postérité et de la transmission.

 
 
 
 
 
 
 
 

Contact : leschatsnoirsdemontmartre [@] gmail.com